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Auteur/autrice : xtofese

Je ressens de l’Anxiété alors que tout va bien. Est-ce que je suis cassé.é ?

“ J’étais en vacances, entourée des gens que j’aime. On riait, on partageait, tout allait bien. Et pourtant, sans prévenir, une angoisse immense est montée. Mon coeur s’est serré, ma gorge aussi. Comme si quelque chose n’allait pas, alors que tout allait bien.
C’est sûr, je suis cassée. ”

“ J’étais en vacances, entourée des gens que j’aime. On riait, on partageait, tout allait bien. Et pourtant, sans prévenir, une angoisse immense est montée. Mon coeur s’est serré, ma gorge aussi. Comme si quelque chose n’allait pas, alors que tout allait bien.
C’est sûr, je suis cassée. ”

1. La Neuroception comme agent de sécurité de notre corps

Pendant très longtemps, j’ai été persuadée que c’était mon mental qui décidait si une situation était stressante ou non. Mais grâce à l’approche somatique, j’ai compris que cette évaluation se jouait bien plus bas, dans mon corps, via un processus inconscient appelé : la Neuroception. La Neuroception, c’est la capacité automatique de notre système nerveux autonome à détecter, sans que l’on en ait conscience, si notre environnement — interne et externe — est sûr, dangereux ou menaçant pour notre survie. En réalité, ton système nerveux autonome ne se pose qu’une seule question : « Est-ce que je suis en sécurité ou est-ce que je suis en danger ? ». Pour y répondre, il analyse en permanence une quantité impressionnante d’indices très subtils. Cela peut être un ton de voix, une posture, un bruit particulier, une lumière trop forte, un micro-changement dans l’expression du visage de l’autre. Mais cette lecture se fait aussi de l’intérieur : une variation du rythme cardiaque, une tension musculaire soudaine, une sensation digestive inhabituelle… Tout est pris en compte. Et surtout, cette détection repose sur une mémoire implicite. Elle s’appuie sur l’ensemble des expériences passées, notamment celles qui ont laissé une empreinte émotionnelle forte. À partir de là, la neuroception choisit une réponse corporelle : détente, vigilance, agitation, figement. Sans même que nous ayons le temps d’y réfléchir. Autrement dit : on ne pense pas notre sécurité, on la ressent avant tout dans notre corps.

2. Quand la Neuroception est dérégulée

Schéma 1 : Programmation interne de sécurité – Neuroception Régulée

Signaux de Sécurité :

Une voix douce, stable, des gestes lents et prévisibles, des expressions faciales cohérentes, une présence émotionnelle chaleureuse, des silences apaisants, une respiration calme, le droit d’être soi, sans masque etc…

Signaux de Danger :

Des cris, des mouvements brusques, des visages fermés ou froids, des tensions physiques visibles, l’incohérence entre ce qui est dit et ce qui est ressenti, une surcharge sensorielle (lumière, bruit), une absence de repères etc…

On pourrait croire que les signaux de sécurité sont universels : un sourire, une voix douce, un geste bienveillant. Mais la réalité est bien plus nuancée. Pour notre système nerveux, la notion de « sécurité » n’est pas toujours celle que l’on croit. Elle se construit au fil du temps, à travers nos expériences précoces, notre environnement relationnel, et surtout les souvenirs implicites que notre corps a enregistrés sans que l’on en ait conscience. Si nous avons grandi dans un environnement stable, sécurisant et cohérent, notre système nerveux a probablement appris à reconnaître des signaux sains de sécurité : la douceur, la lenteur, la régularité, la disponibilité émotionnelle, l’espace pour être soi.

Schéma 2 : Programmation interne de danger – Neuroception Dérégulée

Signaux de Sécurité :

L’agitation, le multitâche, le contrôle, la surveillance constante, les relations fusionnelles ou conflictuelles, l’humour moqueur, le silence glacial, la performance, l’hyper-présence mentale, l’émotion réprimée etc…

Signaux de Danger :

La lenteur, les pauses, l’intimité émotionnelle stable, le calme, la liberté d’être soi sans jugement, la disponibilité de l’autre sans attente, l’absence de tension dans le lien etc…

Mais si nous avons grandi dans un environnement instable, imprévisible ou blessant, notre système nerveux autonome a pu associer des signaux très différents à la sécurité. L’agitation, l’hypervigilance, le contrôle, le conflit, le silence, l’humiliation, la performance constante… Autant de signaux qui peuvent être perçus comme « familiers » et donc inconsciemment vécus comme rassurants, même s’ils ne le sont pas vraiment. C’est cela, une neuroception dérégulée : lorsque notre système nerveux confond danger et sécurité, parce que ce qu’il identifie comme « sécurisant » est en réalité basé sur une mémoire de survie, et non sur une réalité émotionnellement nourrissante.

3. Neuroception Régulée VS Neuroception Dérégulée

Quand la neuroception est régulée, le corps peut naviguer entre les états de vigilance et de détente avec fluidité. Il peut détecter un danger réel, y répondre de manière adaptée, puis revenir à un état de sécurité une fois la menace passée. On se sent alors capable de faire confiance à ses ressentis, de s’ouvrir aux autres, de se reposer ou de poser des limites quand c’est nécessaire. Mais quand la neuroception est dérégulée, le système nerveux peut rester bloqué dans des états d’alerte, même en l’absence de danger réel. Le corps, dans ce cas, continue d’interpréter certains signaux comme menaçants, ce qui rend difficile l’accès à la sécurité. Cela entraîne alors un ensemble de conséquences, aussi bien sur le plan physique que psychique. Le corps et l’esprit sont comme piégés dans une alerte qui ne passe jamais vraiment alors que dans la Réalité : le danger est passé.

Les Conséquences :
  • 1.

    Physiques : tensions musculaires persistantes, douleurs chroniques, troubles digestifs, fatigue inexpliquée, sommeil non réparateur, respiration courte ou bloquée, migraines, vertiges.

  • 2.

    Mentales / émotionnelles : anxiété constante ou diffuse, sensation d’angoisse « sans raison », irritabilité, hypersensibilité émotionnelle, peur de s’effondrer, sensation d’être en décalage ou « trop » pour les autres.

  • 3.

    Cognitives : difficulté à se concentrer, pensées envahissantes, confusion, trous de mémoire, sensation de ne pas réussir à prendre de recul, ruminations.

  • 4.

    Comportementales / relationnelles : évitement, isolement, sur-adaptation, besoin de contrôle, recherche de performance constante, difficultés à dire non ou à poser ses limites, comportements compulsifs (travail, alimentation, téléphone…).

Tu veux une Bonne Nouvelle ?

Tu n’es ni cassé·e, ni brisé·e. Si aujourd’hui, ton corps perçoit du danger là où il n’y en a plus, ce n’est pas parce que tu es « trop » sensible ou incapable de te calmer. C’est simplement que ton système nerveux a appris, souvent très tôt, à se méfier du monde pour te protéger. Et il continue de faire de son mieux, même si ses réponses ne sont plus adaptées à ta réalité d’aujourd’hui. Mais cette histoire n’est pas figée. Grâce à la neuroplasticité, tu peux rééduquer ton système nerveux, réguler ta neuroception et réapprendre, petit à petit, à ressentir de la sécurité dans ton corps. Ce n’est pas une question de volonté ou de mental. C’est un processus corporel, lent, doux, mais profondément transformateur. Des recherches en neurosciences ont montré que le cerveau humain conserve, tout au long de la vie, une capacité d’adaptation remarquable. Cette plasticité neuronale permet de modifier les connexions entre les neurones en réponse à l’expérience, facilitant ainsi l’apprentissage de nouvelles réponses émotionnelles et comportementales.

C’est exactement ce que je t’invite à explorer dans mon programme éphémère Retrouver une sécurité oubliée. Pendant 9 jours, tu vas plonger dans une approche à la fois douce et puissante : des contenus audio pour comprendre pourquoi ta neuroception peut se déréguler, comment cela influence ton quotidien, et surtout comment retrouver une sensation de sécurité dans ton corps grâce à des pratiques somatiques concrètes. Tu recevras également une box contenant 3 huiles essentielles choisies avec soin, pour accompagner cette régulation par les sens. Et parce que la sécurité se construit aussi dans le lien, tu seras accueillie dans un groupe Telegram bienveillant pour vivre cette expérience en co-régulation, entourée d’autres personnes qui traversent les mêmes questionnements. Il est temps que tu fasses de ta sécurité une priorité.

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Le contenu de cet article ne remplace en aucun cas l’avis d’un professionnel de la santé. Elle est uniquement à visée éducative.

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Somatisation & anxiété

« Le corps ne ment jamais. Il parle une langue que la conscience n’entend pas, mais qui nous révèle la vérité de notre souffrance. »

Gabor Maté

« Le corps ne ment jamais. Il parle une langue que la conscience n’entend pas, mais qui nous révèle la vérité de notre souffrance. »

Gabor Maté

Le corps ne « dysfonctionne » pas, il communique

Pendant plusieurs années, mon quotidien a été rythmé par des symptômes chroniques. Je vivais avec des vertiges, chaque jour, une sensation d’instabilité permanente, comme si je marchais sur un sol mouvant. Mais aussi des nausées, un SPM atroce, ainsi que des plaques d’eczéma inexplicables et récalcitrantes. J’avais vraiment la sensation d’être enfermée dans un corps imprévisible.

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai d’abord cherché des réponses dans la médecine traditionnelle. Examens, consultations, analyses… Tout semblait « normal », et pourtant, mon corps continuait à me faire vivre ces sensations envahissantes. Après avoir fait un véritable marathon de la médecine, j’étais épuisée, prête à accepter que je resterais bloquée, toute ma vie, dans un corps que je ne comprenais pas, mais surtout que je ne contrôlais plus.

C’est en 2021, lorsque je me suis intéressée à l’approche somatique, que j’ai pu voir mes symptômes sous un nouveau jour. Et si mon corps ne « dysfonctionnait » pas ? Et s’il essayait simplement de me parler au travers de la somatisation ?

La somatisation, c’est ça : quand le corps exprime, au travers de symptômes physiques, ce que nous ne pouvons pas toujours mettre en mots. Ce ne sont pas des symptômes « dans la tête », mais des manifestations bien réelles d’un système nerveux en difficulté, tentant de gérer un trop-plein d’émotions, de stress ou de traumatismes passés.

Dans cet article, nous allons explorer trois grands messages que le corps peut transmettre par le biais de la somatisation. Des messages qui, une fois compris, permettent d’aborder ces symptômes différemment et d’entamer un véritable dialogue avec son corps.

« J’ai dépassé mes capacités »

Schéma 1 : Système nerveux régulé & fenêtre de tolérance

Lorsque notre corps somatise, l’un des messages les plus fréquents est celui-ci : « J’ai dépassé mes capacités ». Cela se produit souvent lorsque notre système nerveux dépasse sa fenêtre de tolérance. La fenêtre de tolérance est la zone où nous nous sentons en sécurité, équilibrés et capables de répondre aux défis de la vie de manière fonctionnelle. Lorsqu’on est dans cette fenêtre, notre système nerveux est régulé, ce qui nous permet de gérer le stress, de traverser nos émotions et d’interagir avec le monde extérieur sans être submergés. C’est là que nous pouvons ressentir, nous connecter et nous adapter.

Schéma 2 : Système nerveux dérégulé & fenêtre de tolérance

Cependant, lorsque nous fonctionnons avec un système nerveux autonome dérégulé (en raison du stress chronique et traumatique que nous avons vécu), nous dépassons cette fenêtre — que ce soit en nous activant trop (hypervigilance, anxiété) ou en nous fermant trop (figement, effondrement) — et nous entrons dans des zones de stress ou de shutdown. Cela peut se manifester par des symptômes physiques et émotionnels, qui sont en réalité des signaux d’alerte indiquant que nous avons dépassé notre capacité à nous adapter dans l’instant.

« Je ressens des émotions que je ne peux pas exprimer »

Les somatisations peuvent aussi apparaître lorsque nous ressentons des émotions qui ne trouvent pas de voie de libération. Cela peut se produire si nous avons intégré que certaines émotions étaient inacceptables ou dangereuses, ou bien si ces émotions nous ont déjà submergés par le passé, rendant alors leur expression trop menaçante pour notre système nerveux. Mais une émotion ne disparaît pas simplement parce qu’on l’ignore. Lorsqu’elle ne peut être verbalisée ou ressentie en toute sécurité, les symptômes deviennent alors la seule soupape possible pour évacuer une partie de cette charge. En réalité, le corps a intégré qu’il est plus sûr de ressentir un symptôme plutôt qu’une émotion que l’on a intégré comme étant « écrasante ».

Comme l’explique Bessel van der Kolk : « Le corps garde le score. Il absorbe ce qui ne peut être exprimé et cherche, par des symptômes, à relâcher ce qui ne peut être dit. »

Symboliques
  • 1.

    Vertiges : Perte de repères, Besoin de fuir, Incapacité à voir ou à entendre quelque chose, Surcharge émotionnelle

  • 2.

    Troubles digestifs : Peurs liées à l’incertitude, Incapacité à digérer une situation, Conflit entre retenir ou relâcher

  • 3.

    Maux de dos : Besoin de contrôle, Poids des responsabilités, Manque de soutien, Peur de l’avenir ou de l’inconnu

  • 4.

    Problèmes de peau : difficulté à poser ses limites, Perception de soi et de son image, Sentiment de ne pas être vu ou reconnu

« J’ai vécu un traumatisme et je me sens encore en danger »

Le traumatisme se produit lorsqu’un événement submerge les capacités de notre système nerveux autonome. Face à un danger, qu’il soit réel ou perçu, le corps réagit en activant une série de changements physiologiques pour y faire face, soit par le combat, soit par la fuite. Cependant, si l’événement dépasse les capacités de notre système ou si nous manquons de ressources, la réponse de survie du figement s’active. À ce moment, une chape d’énergie dorsale emprisonne l’énergie sympathique mise en place pour affronter la menace. Si cette énergie ne peut être libérée, un traumatisme potentiel se forme. Le corps et le système nerveux partent alors du principe que le danger persiste. Ainsi, nous ressentons des symptômes physiques, car le système nerveux, toujours en état de vigilance, cherche à réagir face au danger. En plus de cette alerte constante, le système génère des symptômes physiques comme une soupape de sécurité, permettant de décharger progressivement l’énergie de survie qui est restée bloqué. Tout comme pour les émotions non exprimées, ces symptômes physiques empêchent que l’énergie de survie devienne trop submergente, offrant ainsi une possibilité de régulation et de rééquilibrage du système nerveux.

En réalité, les symptômes et la somatisation ne sont pas nos ennemis, mais des messagers. Ils nous invitent à libérer l’énergie et les émotions piégées, des parts de nous-mêmes qui ont été ignorées, blessées ou refoulées. Chaque symptôme est une porte d’entrée vers une guérison profonde, nous permettant de nous reconnecter à notre corps et de restaurer l’équilibre de notre système nerveux autonome.

Pour te reconnecter à ton corps et apaiser tes somatisations, il est essentiel d’expérimenter d’abord la régulation du système nerveux autonome afin de retrouver plus de capacité. Ce n’est qu’en ancrant progressivement un sentiment de sécurité que tu pourras libérer, petit à petit, les énergies de survie qui sous-tendent ton inconfort quotidien

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Anxiété & léthargie du matin

« Le réveil sonne. Tu as à peine le temps d’ouvrir les yeux que tes Pensées et ton Corps commencent déjà à crier : « Comment je me sens ce matin ? », «  Je suis fatiguée, comment je vais faire pour assumer ma Journée ? », « Est-ce que mes vertiges sont toujours là », « Je préfère rester au lit au cas où l’Anxiété arriverait. Mince, elle est déjà là ».

« Le réveil sonne. Tu as à peine le temps d’ouvrir les yeux que tes Pensées et ton Corps commencent déjà à crier : « Comment je me sens ce matin ? », «  Je suis fatiguée, comment je vais faire pour assumer ma Journée ? », « Est-ce que mes vertiges sont toujours là », « Je préfère rester au lit au cas où l’Anxiété arriverait. Mince, elle est déjà là ».

La racine de ton Inconfort

Si tu te reconnais là-dedans, tu es au bon endroit. J’ai vécu des milliers de réveils comme celui-ci avant de découvrir la Régulation du Système Nerveux Autonome et l’approche Somatique. Chaque matin était devenu une source de Stress et d’Appréhension. J’avais la sensation que mon État au Réveil allait définir toute ma journée.

Et ça a été le cas durant de nombreuses années. Jusqu’au jour où j’ai compris d’où venait mon Inconfort. Nous allons revenir sur les différentes Racines qui peuvent expliquer ton Anxiété du Matin.

Néanmoins, c’est important que tu comprennes que toutes ces Racines se rejoignent pour n’en former qu’une  :

LA DÉRÉGULATION DU SYSTÈME NERVEUX AUTONOME

Si tu me suis depuis un moment, tu as compris que le premier pas de la Guérison se pose ici. Mais comme je sais que tu as envie de guérir profondément, nous allons plonger en profondeur dans cette notion. Alors, pour quelles raisons tu peux ressentir de l’inconfort dès le réveil ?

La dérégulation du système nerveux autonome génère de l’anxiété/de la léthargie le matin

Comme tu peux le voir sur le schéma ci-dessus, la personne qui vit avec un Système Nerveux Autonome Régulé a une fenêtre de Tolérance qui a de la capacité (ventral). Dès lors, lorsque tu te réveilles le matin, ton corps sécrète du cortisol pour que tu puisses te mettre en mouvement. Ta Branche Sympathique et Ventrale vont donc s’activer de concert pour que tu puisses commencer ta journée.

À l’inverse, lorsqu’on a un Système Nerveux Autonome Dérégulé par tout le Stress Chronique/Traumatique que l’on a vécu, cette sécrétion de cortisol va déjà dépasser nos capacités.

Nous tombons alors automatiquement dans nos réponses de survie (Combat, Fuite et/ou Figement), ce qui va nous générer de l’Inconfort.

Tu ne mets pas à profit les changements physiologiques de ton système nerveux

Tu fais partie de ces personnes qui aiment flemmarder au lit en scrollant sur leur téléphone ? Aïe, aïe, aïe. Ce n’est pas la Meilleure Idée.

Comme je te l’ai dit avant, ton Système Nerveux Autonome met en place un ensemble de changements physiologiques pour que tu puisses commencer ta journée. Lorsque tu ne mets pas à profit ces changements, l’énergie ne va pas trouver de possibilité de décharge, ce qui va encore une fois te générer de l’Inconfort. Parce que, non, l’énergie ne s’évapore pas toute seule.

La nuit n’a pas le pouvoir de changer ton état

SPOILER ALERT : tu te réveilles dans le même État (voir pire) que tu t’es couché (e). J’aurais aimé te dire que ta nuit de sommeil va pouvoir faire un RESET de ton Système Nerveux Autonome. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Si tu te couches très Anxieux/Anxieuse, il y a peu de chances que tu te réveilles complètement Zen. As-tu déjà pensé à mettre en place une Routine du soir ? Cette routine peut être bénéfique,  d’une part pour décharger tout l’excès d’énergie et d’hormones de stress que tu as accumulé dans ta journée. Et d’autre part, pour permettre à ton corps de retrouver le chemin de la sécurité et qu’il puisse se préparer au sommeil.

Tu as intégré dans ta programmation que le réveil = DANGER

Bien que le premier pas de la Guérison de l’Anxiété est la Régulation du Système Nerveux Autonome, si tu veux guérir profondément, il va falloir, à un moment ou à un autre, que tu viennes regarder la racine de cette Dérégulation. C’est-à-dire, aller travailler sur tout le Stress Chronique et/ou Traumatique que tu as vécu, mais aussi sur ta Programmation Interne. Au travers, de nos expériences de vie (les meilleures, comme les pires), nous avons créé au sein de notre Système Nerveux une Programmation. Cette Programmation nous permet d’orienter nos comportements selon ce que l’on est en train de traverser.

Concrètement, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si tu as évolué dans un environnement où le danger était présent dès le réveil, tu as potentiellement pu intégrer dans ta programmation interne, que tu devais te mettre en état d’hypervigilance pour pouvoir identifier la menace.

J’aimerais que tu comprennes une chose extrêmement importante. Ce n’est pas parce que le danger est passé que ton corps et ton Système Nerveux Autonome, eux, ont intégré que tu étais en Sécurité. Tant que l’Énergie de survie mis en place lors du Traumatisme originel n’a pas pu être déchargée alors ton Système Nerveux Autonome part du principe : QUE LE DANGER N’EST PAS PASSÉ et qu’il doit continuer à s’activer.

La Bonne Nouvelle, c’est que tu peux changer les choses. Pas n’importe comment, et pas en une semaine, c’est vrai. La Guérison de l’Anxiété, la Régulation du Système Nerveux Autonome et la Renégociation des Traumatismes PRENNENT DU TEMPS.

Mais si on est accompagné par les Bonnes Personnes, en suivant les Bonnes Étapes, alors le sombre peut enfin se transformer en Lumière.

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Traumatisme & mémoire corporelle

« Le traumatisme n’est pas la conséquence d’un événement, mais celle de la réaction de notre système nerveux autonome face à un événement qui dépasse notre capacité à y répondre par une réponse sensori-motrice adaptée. »

Peter Levine

« Le traumatisme n’est pas la conséquence d’un événement, mais celle de la réaction de notre système nerveux autonome face à un événement qui dépasse notre capacité à y répondre par une réaction sensori-motrice adaptée. »

Peter Levine

1. Qu’est-ce qu’un Traumatisme ?

Cette phrase résume une vérité essentielle : le traumatisme n’est pas simplement ce qui nous arrive, mais la manière dont notre corps et notre esprit réagissent à un événement perçu comme écrasant. Prenons un exemple concret. Imagine que tu te retrouves face à un chien agressif. Ce n’est pas le fait d’être confronté à ce chien en lui-même qui génère un traumatisme. Si, à l’instant du danger, tu parviens à mobiliser des ressources en toi ou autour de toi pour réagir efficacement – en courant, en grimpant dans un arbre ou en te défendant – ton système nerveux pourra compléter sa boucle de régulation et il n’y aura pas de traumatisme. En revanche, si la situation dépasse les capacités de ton système nerveux et que tu te sens complètement submergé(e), ce dernier pourrait activer une réponse de figement pour te protéger. C’est précisément lorsque cette énergie mobilisée pour faire face au danger ne peut être libérée ou déchargée que le traumatisme peut s’installer. Dans ce cas, tu restes comme « coincé(e) » dans cet état de figement, ton corps continuant de réagir comme si le danger était encore présent.

2. Une Histoire de Réussite ou d’Échec (schémas simplifiés)

Schéma 1 :
Activation suivie de décharge

Résultat : L’événement est traité, et aucune empreinte traumatique ne reste.

  • 1.

    Activation Sympathique : Le corps mobilise de l’énergie pour faire face à la menace par l’action (combat ou fuite).

  • 2.

    Réaction : La personne fait face activement au danger ce qui va donner lieu à la libération de l’énergie mobilisée.

  • 3.

    Décharge (s’il y a encore de l’énergie dans le système) : Une fois le danger écarté, l’énergie accumulée est libérée (via des tremblements, soupirs, pleurs etc…).

  • 4.

    Retour à la sécurité : Le système nerveux retrouve son équilibre.

Schéma 2 :
Processus bloqué – Activation sans décharge

Résultat : L’énergie non libérée peut provoquer des séquelles traumatiques

  • 1.

    Activation : Le corps entre en alerte et mobilise de l’énergie pour réagir.

  • 2.

    Blocage : La réaction (combat ou fuite) est impossible, et le corps passe en mode figement pour survivre.

  • 3.

    Pas de décharge : L’énergie reste bloquée dans le système nerveux, sans pouvoir être libérée.

  • 4.

    Traumatisme potentiel : Le corps continue de réagir comme si le danger était présent, entraînant des symptômes physiques, psychologiques et émotionnels.

3. Le Trop-Matisme

Ces Schémas visent à te faire comprendre que tous les événements de la vie peuvent être potentiellement traumatisants, dès lors qu’ils représentent un « trop » pour notre système nerveux autonome : trop fort, trop rapide, trop lent, ou trop peu.

Contrairement aux idées reçues, un traumatisme ne se limite pas aux événements graves ou violents que l’on voit aux informations. Ce qui est traumatisant pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre.

Cela dépend uniquement des capacités de notre système nerveux à l’instant T, et non de l’événement en lui-même. 

Exemples de traumatismes du quotidien :
  • 1.

    Être brusquement interrompu lors d’un moment de vulnérabilité émotionnelle.

  • 2.

    Vivre une humiliation face à une difficulté.

  • 3.

    Faire une chute ou être exposé à une température extrême (froid ou chaleur).

  • 4.

    Traverser une longue période de solitude sans ressources extérieures.

  • 5.

    Se retrouver, de façon répétée, dans des situations où l’on est forcé d’ignorer ses besoins (ex. : ne pas pouvoir se reposer malgré une fatigue intense).

4. Qu’est-ce qui peut impacter les capacités de notre Système Nerveux Autonome ?

La formation d’un traumatisme dépend de nombreux facteurs qui influencent notre capacité à réagir face à un danger :
  • Quelle était la durée et la fréquence du danger ?
  • Avions-nous du soutien pour nous sentir en sécurité ?
  • Étions-nous en bonne santé mentale et physique à ce moment-là ?
  • Où en étions-nous dans notre développement personnel ?
  • Dans quel état étaient nos liens d’attachement ?
  • Quelles étaient les ressources internes et externes disponibles pour faire face à la menace ?
  • Avons-nous vécu à la fois de la peur et de l’impuissance pendant l’événement ?

Ces facteurs influencent directement la capacité de notre système nerveux autonome à traiter l’information. Si le système ne parvient pas à mettre en place une réponse d’action (combat/fuite) ou une décharge adaptée, il est possible que le traumatisme s’installe.

Aujourd’hui, la science nous offre une véritable lueur d’espoir : il est possible de guérir des traumatismes et de réduire leurs symptômes notamment grâce à des approches novatrices comme l’Approche Somatique

Tu l’as maintenant compris, le traumatisme représente une énergie extrêmement puissante. Il n’est donc pas question de faire n’importe quoi ou n’importe comment.C’est précisément dans cet esprit que le Programme TRANSFORMATION a été conçu : avancer un pas à la fois, en respectant ton rythme et les besoins de ton système.

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